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Sélection d’appels à projets et à manifestations d’intérêt

 

Sélection d’appels à projets et à manifestations d’intérêt

Une idée de projet d’innovation ?  L’équipe Projets du pôle IAR a sélectionné pour vous les appels à projets et à manifestations d’intérêt régionaux, nationaux et européens à venir, susceptibles de soutenir le financement de votre projet.

Depuis 2005, IAR soutient les porteurs de projets innovants et collaboratifs de R&D dans leurs phases de montage, de suivi et de réalisation. Les retombées de ces projets commencent à porter leurs fruits et des produits biosourcés apparaissent sur les marchés : boissons aux microalgues, produits sucrants n’augmentant pas la glycémie, lubrifiants évaporables… La moitié des projets IAR a débouché sur la création de technologies clefs. Ces technologies du futur sont importantes pour le développement de la France puisqu’elles apportent un avantage compétitif : un gain environnemental associé à un gain économique.

Télécharger ici le calendrier d’appels à projets et à manifestations d’intérêt

 

Focus sur deux projets récemment labellisés par IAR :

BIOCHAR 2021 et PHYTOFIBER

Projet BIOCHAR 2021

Gestion de la fertilité des sols par séquestration de carbone stable issu de la conversion thermochimique de biomasses résiduelles de la filière compost.

Type de projet : FUI

Date début : 01/09/2017
Date fin : 31/08/2021
Budget global : 2 051 879.05€
Coordinateur : ETIA
Partenaires : ETIA, INRA, Unilasalle, ACF
Financeurs : BPI, Région Grand Est, Région Hauts-de-France, Région Pays de la Loire
Labellisateurs : IAR, Terralia, Céréales Vallée (2016)

L’application de biochars dans les sols par incorporation dans les composts ou les supports de culture est un moyen efficace de favoriser la séquestration de carbone tout en améliorant la fertilité des sols et leurs capacités de rétention d’eau. Toutefois, l’efficacité agronomique des solutions intégrant les biochars dépend de multiples facteurs (type de biochar, doses et modes d’apport, type de sol ou substrat, type de plantes cibles…). Par ailleurs, l’efficacité agronomique des biochars a été peu étudiée en climat tempéré.

Le projet BIOCHAR 2021 a pour ambition de valider un nouveau modèle économique de production d’amendements organiques et de supports de culture à forte valeur agronomique intégrant des biochars dans des composts jusqu’ici mal valorisés.

À partir d’une sélection de biomasses résiduelles collectées par des plateformes de compostage partenaires (réseau ACF), différents types de biochars seront produits et co-formulés avec des composts afin de produire des amendements et des supports de cultures. Les différentes formules seront testées sur le plan agronomique de façon à sélectionner les meilleures d’entre elles, qui auront vocation à être commercialisées sur les marchés amateurs et professionnels via les plates-formes de compostage et les circuits de distribution classiques.

Les compétences rassemblées au sein du consortium, complétées par l’appel à des sous-traitances spécialisées, permettront de couvrir l’intégralité de la chaine de valeur du modèle proposé (sourcing, production de biochars standardisables, formulation et production de substrats, tests d’efficacité agronomique) et intégrer une validation industrielle, organisationnelle, réglementaire, environnementale et économique du modèle.

Le projet vise les objectifs stratégiques suivants :

  • Démontrer la faisabilité technico-économique de la filière étudiée
  • Développer un modèle économique fortement ancré territorialement (circuits courts, économie circulaire) centré sur les plateformes de compostage
  • Améliorer la compétitivité des plateformes de compostage par l’utilisation de coproduits jusqu’ici peu ou mal valorisés et par la diversification de produits à haute valeur ajoutée.
  • Développer de nouvelles gammes de produits (amendements et supports de culture) à forte valeur agronomique et à faible impact carbone.

D’une durée de quatre ans et d’un budget global de deux millions d’euros, le projet BIOCHAR regroupe quatre PME (ETIA, porteur du projet et sa filiale VT GREEN, trois plateformes de compostage membres du réseau des Agriculteurs Composteurs de France : Loire Compost, Agricompost et Agriopale) ainsi que deux partenaires académiques (INRA, Unilasalle).

 

Projet PHYTOFIBER

Déploiement d’une filière de valorisation de biomasses issues de sols gérés par phytomanagement, axée sur la production de produits manufacturés à base de fibres végétales.

 

Parcelle de phytomanagement présentant les deux sources de fibres du projet : arbres et orties.

Type de projet : Ademe APR Graine
Date début : 11/08/2017
Date fin : 10/08/2020
Budget global : 457 968 €
Coordinateur : FCBA
Partenaires : FCBA, FEMTO-ST (Université de Franche-Comté), Laboratoire Chrono-environnement, UNILIN SAS
Financeurs : Ademe
Labellisateurs : IAR (16/12/2016), Véhicule du Futur (23/11/2016)

La contamination des terres constitue une menace pour la durabilité des usages des sols, et peut conduire à des problèmes écologiques graves en affectant négativement les organismes vivants (plantes, animaux, micro-organismes) et donc les écosystèmes. Le phytomanagement apparaît comme une solution de réhabilitation des sols contaminés : les végétaux cultivés contribuent à la résilience de l’écosystème en agissant comme réservoir et activateur de biodiversité.

L’objectif général de PHYTOFIBER est le déploiement d’une filière de valorisation de biomasses issues de sols gérés par phytomanagement, axée sur la production de produits manufacturés à base de fibres végétales. Il s’appuiera sur les dispositifs de phytomanagement en cours, pour l’approvisionnement en fibres et sur une forte complémentarité des partenaires du consortium : le projet est coordonné par FCBA, et implique les laboratoires Chrono-environnement et FEMTO-ST ainsi que la société UNILIN.

La première valorisation concerne les fibres lignocellulosiques des gisements de bois existants issus de parcelles de phytomanagement, qui présentent une ressource complémentaire d’intérêt pour les industries françaises de la pâte à papier ou des panneaux de process. Des contraintes existent néanmoins, en termes de composition chimique ou de performances. Il s’agira donc de recueillir et chiffrer les valeurs limites, notamment en métaux, pour valider la compatibilité des biomasses avec les applications envisagées (panneaux à base de bois, pâtes à papier, extraits chimiques). Afin de valoriser la biomasse produite, la faisabilité d’extraction ou de production des matériaux sera étudiée en laboratoire et niveau pilote. Plusieurs procédés seront considérés, tels que la déstructuration de la matière pour utiliser les fibres, issues de défibrage, ou les particules, obtenues après broyage, pour production de panneaux de process, et un traitement chimique de type kraft pour la production de fibres cellulosiques pour papiers/cartons. L’implication d’un centre technique et d’un industriel producteur de panneaux garantit les résultats du projet et leur transfert industriel.

La seconde valorisation concerne les bio-composites à partir de fibres d’ortie. Afin de valoriser pleinement cette ressource naturelle, une bonne compréhension de leur comportement et de leurs propriétés mécaniques ainsi que la maitrise de leur transformation sont requises. La fabrication et l’évaluation des performances des matériaux composites fabriquées avec ces mêmes fibres seront évaluées selon les attentes des industriels du secteur. Malgré un potentiel de valorisation méconnu mais prometteur, une meilleure maitrise du dispositif agroforestier espèce ligneuse-ortie permettrait sans aucun doute d’innover dans le domaine du phytomanagement.

Enfin, cette voie de phyto-stabilisation des sols et de valorisation des biomasses générées présente des intérêts notables en termes environnementaux et sociétaux, qui doivent toutefois être amplifiés par un plus large usage de cette solution. PHYTOFIBER vise donc à conduire l’évaluation des coûts et bénéfices d’un tel procédé, et de les comparer à des voies plus classiques afin d’en faire émerger les avantages. De plus, les impacts économiques positifs attendus, sociaux et sociétaux seront évalués par une même démarche comparative. La valorisation des biomasses ligneuse et herbacée sera évaluée selon leurs caractéristiques physico-chimiques et leur définition réglementaire, afin de déterminer les débouchés potentiels (biomatériaux, pâtes à papier, panneaux, énergie, chimie).

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