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Lancement du projet INTERREG FWV WB DURAPAINT

Développer des peintures biosourcées en solution aqueuse à hautes performances (tenue à la corrosion, aux UV et résistance au feu), respectueuse de l’environnement, sans substances préoccupantes et à très faibles émissions de COV (composés volatiles), tels sont en résumé les objectifs du projet WBDurapaint, dont la réunion de lancement et la première journée technique qui regroupait une cinquantaine d’acteurs de la chaîne de valeur, avait lieu le 21/02/2019 au centre de FOREM PIGMENTS, en Belgique.

Ce projet, Interreg, piloté par le centre belge MATERIANOVA (Materials Research Center in Polymer Science, Advanced Materials for Energy), regroupe 6 acteurs franco belges, FLAMAC, CREPIM, UMET (Université de Lille), et la VOM (association de traitement surface) et le pôle IAR (en tant que partenaires associés à la diffusion, dissémination des résultats), qui mettent en commun leurs compétences et équipements pour développer et caractériser de nouveaux systèmes de peintures biosourcées.

L’occasion pour un certain nombre d’industriels de présenter leurs derniers développements en la matière. Mr Patrick VERLHAC de la société ONIP, rappelle « que l’on ne dépassera jamais les 25% de contenu biosourcé dans une peinture » ; L’innovation est vitale pour cette société Normande face aux géants de la peinture. Après le lancement d’une peinture biosourcée dépolluante de l’air intérieur CleanAir (suppression des formaldéhydes), il propose désormais la solution « clean odeur » pour supprimer les odeurs de cigarette, de cuisson ou de tabac…L’innovation réside dans l’ajout notamment d’un additif biosourcé à 5%. « Il vaut mieux apporter une fonction plutôt que de viser le tout 100% biosourcé… »

Mr Nicolas Florent, de la société française, « start-up » ECOAT, revient sur les développements de sa gamme de peintures biosourcées murales, industrielles anticorrosion et bois. Les capacités de production de résines alkydes de la société croissent et devraient atteindre 6 000 T l’année prochaine. « Le verrou le plus important à lever reste la vitesse d’évaporation et de séchage des peintures alkydes…et si l’on veut innover davantage,  nous avons besoin de molécules aromatiques (comme le FDCA) et cycliques biosourcées, qui se déploient aujourd’hui malheureusement trop lentement ». Leur prochain défi est de développer des résines alkydes à hauts extraits secs avec des performances technico-économiques similaires aux résines styrène acryliques et d’exploiter des technologies d’émulsion de Pickering et éviter ainsi l’utilisation de tensioactifs. Quoi qu’il en soit le déploiement des peintures biosourcées a besoin d’éducation et d’un accompagnement.

Chaque partenaire du projet WBdurapaint a profité de l’événement pour présenter une facette du projet :

  • Mr Léopold Mottet de FLAMAC, montre vidéos à l’appui, les nouvelles technologies haut-débit disponibles pour le développement de matériaux qui seront exploitées dans le projet (« compétitives, productives, reproductives »). Il est désormais possible de réaliser rapidement une campagne de 500 essais de synthèse et de caractérisation par exemple d’une encre, ce qui n’est pas envisageable en laboratoire.
  • Mr Jevgenij Lazko, de Materianova, revient sur les nombreux projets menés par l’établissement belge et dresse un état de l’art des stratégies de synthèse et de formulation/additivation des polyuréthanes biosourcés et des non isocyanates PU par système continu (extrusion reactive)
  • Mr Thomas Turf du CREPIM (expert en test feu et matériaux au feu) dresse le bilan du projet Revorgreen, en quelque sorte le père du projet WBDurapaint, qui visait à accompagner les entreprises pour des revêtements organiques verts. Le projet a réalisé une campagne d’échantillonnage et de tests de caractérisation et d’analyse des performances sur 50 peintures. Les méthodes de détermination du contenu biosourcé, les normes d’étiquetage, d’Ecolabel, les tests de vieillissement sont autant de sujet à bien maîtriser.  

Mme Mireille Poelman de MATERIANOVA, fait appel aux acteurs industriels de la chaîne de valeur : aux producteurs d’ingrédients (résines, additifs…) , aux sociétés de coating et aux applicateurs de peintures et revêtements à participer au comité de valorisation et d‘orientation du projet WBDurapaint…

La société DOTEE, avec ses nouvelles peintures en phase aqueuse à haute durabilité pour la protection des métaux est le premier acteur à rejoindre le comité. Ses produits ont été testés au centre de compétence du FOREM… « Les coûts des solutions biosourcées sont en moyenne 20 % plus cher au m2 ».  Mr Jacky DUCHENNE souligne que la réglementation COV pousse le développement des peintures aqueuses anticorrosion ; Pour cette entreprise qui réalise une partie de son C.A à l’export, les pays nordiques, le Danemark ou encore le japon sont des précurseurs.

« L’évolution des peintures suppose l’évolution des métiers de peintures » « Une peinture phase aqueuse sèche moins longtemps qu’une peinture solvantée ; Cela soulève aussi des questions de maintenance des équipements… » souligne Mme Hilda de Boeck du FOREM Pigments. Le centre assure la certification de process et de personnes, un appui aux tests d’applications et offre des formations pour les demandeurs emploi, les travailleurs, les enseignants dans le secteurs qui requièrent la pratique de la peinture industrielle: construction, fabrications et constructions métalliques, chimie des matériaux, menuiserie industrielle, aéronautique, nautique, génie civil et agricole…

Visite du Centre de compétence du FOREM Pigments

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