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Bioéconomie : ayons l’audace de construire un futur collectif, durable, circulaire et responsable

Plus que jamais, il est nécessaire et urgent de transformer nos modèles de production et de consommation pour relever les nombreux défis auxquels nous devons collectivement faire face : lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences ; répondre aux nouveaux besoins alimentaires, énergétiques et de santé d’une population en constante augmentation ; pallier la raréfaction des ressources pétrolières et réduire notre dépendance énergétique fossile ; préserver les écosystèmes terrestres en assurant et garantissant la pérennité d’un système de production durable qui profite au plus grand nombre ; assurer la formation des générations futures, créer des emplois et de la richesse en exploitant durablement les ressources dans l’intérêt de tous.

La bioéconomie est une partie de la réponse collective que nous pouvons apporter pour préserver durablement nos modes de vie, en répondant à l’ensemble de ces besoins.

Qu’est ce que la bioéconomie ?

La bioéconomie regroupe l’ensemble des activités de production, de transformation et de valorisation des matières premières agricoles, forestière et aquacole, ainsi que l’ensemble de leurs flux secondaires (coproduits et résidus). Elle extrait et exploite de toute cette matière vivante, les fibres et molécules qui présentent un intérêt pour des applications alimentaires, industrielles et énergétiques.

La bioéconomie offre des applications concrètes, propres et durables dans de nombreux domaines de notre quotidien. Elle transforme par exemple la betterave en biocarburant, la pomme de terre, le maïs et le blé en amidons et dérivés pour les bioplastiques et les biointrants , le blé et le pois en protéines végétales pour l’alimentation humaine, les algues en additifs alimentaires, en fertilisants ou en ingrédients cosmétiques, les insectes en protéines alimentaires, le lin en un matériau composite aussi résistant que le verre , l e chanvre en béton isolant écologique, elle utilise les molécules issues du bois pour remplacer celles issues de la pétrochimie ou de la chimie de
synthèse…

En utilisant des végétaux comme matières premières, la bioéconomie contribue également à la lutte contre le réchauffement climatique grâce à la photosynthèse qui per met de capter le CO2 atmosphérique. Ce mécanisme fait de la bioéconomie une solution circulaire par nature et prometteuse pour répondre à la nécessité et à l’urgence d’une économie décarbonée.

Un ancrage local, de la richesse pour nos territoires

La bioéconomie est créatrice d’emplois locaux non délocalisables. Les bioraffineries, dans lesquelles sont transformées les matières végétales, forestières et aquacoles, sont implantées au plus près de nos producteurs, en France et en Europe. El le s regroupent chercheurs, agriculteurs, industriels ; emploient directement des milliers de personnes, génèrent 3 à 4 fois plus d’emplois indirects et transforment des millions de tonnes de biomasse par an pour des productions alimentaires et industrielles écoresponsables.

Dans un pays agricole comme le nôtre, il est possible d’implanter localement de nombreuses bioraffineries performantes, productives, écologiques, et d’augmenter significativement la part de la bioéconomie dans notre écosystème de production au service d’une croissance verte et génératrice d’emplois.

Les Régions Hauts-de-France, Grand Est et plus récemment Normandie, sont engagées depuis de nombreuses années dans le développement de la bioéconomie. Elles encouragent, accompagnent et facilitent l’installation sur leurs territoires de plateformes d’innovations, de start-ups, de pôles académiques d’excellence, de plateformes industrielles…

Les résultats sont probants : start-ups, PME, grands groupes, installés au cœur de nos territoires, réa lisent plus de 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et représentent 1,9 millions d’emplois au niveau national. La France dispose également d’écoles privées, d’universités et d’instituts de recherche d’excellence et occupe le 2ème rang européen en termes de publication de brevets dans les biotechnologies industrielles.

Soutenir, accompagner et accélérer son développement

Il est possible de faire encore plus. Pour que nos Régions et la France renforcent leur leadership dans la bioéconomie, pourvoyeuse d’emplois, de croissance durable et de richesse, il est nécessaire de la soutenir et d’en accélérer le développement :

  • en utilisant le levier de la commande publique
  • en mettant en place un outil dédié au financement des projets d’innovation de la bioéconomie qui permet tra d’accélérer le développement de réponses aux enjeux du
    secteur
  • en facilitant les investissements dans des outils industriels et en réduisant les risques liés à la phase de déploiement notamment pour les start-ups et PME en
    raison de la forte intensité capitalistiques du secteur. Il s’agit également d’accélérer et d’inciter les investissements dans des outils de production en France, les supports existants étant dirigés exclusivement vers les premières unités commerciales
  • en mettant en place un « chèque innovation » afin d’allouer aux start-ups et PME innovantes un soutien pour accéder rapidement et à faible coûts aux compétences
    nécessaires à l ‘accélération de leur projet
  • en créant des incitations fiscales dédiées aux investissements dans la bioéconomie sur les territoires à redynamiser en étendant le dispositif des zones franches comme le dispositif des zone d’aide à finalité régionale (AFR) pour créer une « zone franche bioéconomie »
  • en menant des campagnes publiques d’ information et de sensibilisation des citoyens aux bénéfices des produits issus de la bioéconomie (durabilité, souveraineté, etc.)
  • en construisant des enseignements et des offres pédagogiques permettant à la France et à nos régions de disposer des compétences nécessaires au déploiement, au
    renforcement et au maintien de la bioéconomie
  • en promouvant l’excellence de la recherche (publique et privée) dans nos territoires

Ensemble, faisons de la France LE territoire mondial d’attraction et d’excellence de la bioéconomie.

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